dimanche 24 mai 2009

Du soleil, du théâtre, du flamenco

Le Cid version flamenca
L'intitulé était inattendu. Mais intéressant. Tout comme le prix.

J'ai déjà vu jouer le Cid. C'est une pièce que j'aime, mais qui manque parfois un peu de modernité à mon sens. Les mises en scène que j'ai vues étaient toutes incroyablement statiques. Alors j'ai sauté sur l'occasion.
Le théâtre Comedia propose cette version de Thomas le Douarec. Elle est assez... étonnante.




J'aime beaucoup le flamenco. Le nuevo flamenco plutôt. C'est une musique et une danse dans laquelle on trouve énormément de force, de désespoir. C'est intense, et émouvant.

Le flamenco porte la pièce. Il ponctue les répliques des personnages pour signifier la douleur, le déchirement qui les animent. Même si les passages de chant et de danse sont trop brefs à mon goût, j'ai trouvé qu'ils donnaient une réelle modernité au texte, à ses longueurs parfois rébarbatives. La musique est bonne, les danseurs-acteurs à la hauteur.

Alors certes, il y a de petites imperfections : les changements de lumière peut-être, une mise en scène délicate où les musiciens en hauteur vont et viennent, détournent l'attention. Et une Chimène hystérique. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec ce personnage : irréfléchie, trop empressée, elle parle sur un ton beaucoup trop agressif à mon goût, sans la moindre nuance. Elle hurle. C'est bon, Chimène, tu souffres, mais on n'y est pour rien...





De la modernité donc. Et un souffle de vérité. Corneille n'a pas conçu sa pièce comme une tragédie pure. Et dans cette mise en scène, le roi porte une charge comique incroyable. Le personnage travesti, tout en paillettes, en lumières, descend d'une balançoire, et d'une expressivité très efficace, donne une interprétation fine du texte, comme je l'avais (à mon grand tort) jamais lu. Il est drôle, dégonfle un peu le soufflet (avec un mauvais jeu de mots... pardon) !

Les représentations commencent à peine. Il y a selon moins quelques réglages à faire, des choix un peu délicats, mais l'ensemble est plutôt réussi et on passe un très bon moment. Le public est ponctuellement intégré à la pièce.


Ce soir-là, je me suis sentie proche de Corneille.

Le jeu (risqué) de la chape de plomb

Voilà déjà quelques jours que je n'ai pas posté.
J'ai tout un tas de choses à partager... Mais le temps manque !

Il y a régulièrement des moments dans ma vie où j'ai besoin de remplir le moindre espace libre. Il y a des moments où je n'ai pas envie de réfléchir à d'autres choses qu'au moment présent, parce que sinon, je m'effondre. Et toute cette première partie d'année en fait partie. Je suis certaine qu'on a tous vécu ces matins un peu glauques. Un journée encore. Ou ces nuits sordides à tourner et retourner.





Contre ça j'ai trouvé un petit remède : poser une chape de plomb sur ce qui ne va pas, et remplir la vie de tout ce qui est possible et imaginable. Alors bien sûr au moindre moment de liberté c'est l'effondrement, bien sûr à la moindre photo qui traine tout est à recommencer. Parce que l'ex est tenace, l'ex a la peau dure. Mais finalement c'est un moindre mal. L'ex fait sa vie et je fais la mienne. Je ne tournerai pas en rond à attendre.

C'est dur de penser à soi, mais avec beaucoup d'aide, on y arrive !

mardi 12 mai 2009

Mon premier Feydeau

J'aime beaucoup le théâtre. C'est presque indissociable de mon métier. Sauf qu'en plus, je dois le faire aimer. Vaste problème. D'autant que ma culture s'est longtemps cantonnée à peu près à une grande étagère de bouquin, à des pages et des pages de dissert et, en tout et pour tout, à une petite dizaine de représentations. J'en ai honte. Cela m'a longtemps complexée, parce qu'en fac, en prépa, il faut "avoir vu". Je ne me suis pas débattue à Toulouse. J'avais du travail, d'autres occupations. Bref, je me suis longtemps réfugiée derrière de faux prétextes pour une raison que j'ignore.
Mais depuis quelques mois, les choses sont différentes. Tout va très vite, et j'ai une boulimie de spectacles, de films et... de théâtre.

Et c'est comme ça que je me suis retrouvée devant mon premier Feydeau. Feydeau est un auteur que j'ai lu, dont j'aime la vie, l'époque. Mais je n'ai jamais réussi à aimer ces textes. Parce que sur papier, cela n'a absolument aucun intérêt.



Alors c'était quand même confiante que je me suis rendue au théâtre Saint-Georges pour aller voir Chat en Poche. Je n'avais rien à perdre. Je connaissais en plus certains des acteurs qui interprétais les personnages principaux : Jean Benguigui, Valérie Mairesse ou Arthur Jugnot.
Le vaudeville, c'est délicat. Il faut que ce soit rythmé, sinon, ça retombe. Je n'ai pas lu les critiques de ce spectacle. Je préfère rester sur mon impressions. On verra le reste plus tard.

Et j'ai aimé. Alors évidemment on reste dans les archétypes : des quiproquo comme s'il en pleuvait, apartés, jeux de scène, personnages caricaturaux de bourgeois. Mais les acteurs ne manquent pas d'énergie. Arthur Jugnot porte une grande partie du spectacle sur ses épaules. Et il est d'une expressivité ahurissante ! Une mise en scène traditionnelle. Mais peut-on réellement se permettre quelque originalité avec ce texte ? Le texte justement : il est bon. Il n'a pas d'autre prétention que de faire rire, et il y réussi. Moi qui rit très rarement à gorge déployée, je me suis quand même laissée gagner par la bonne humeur ambiante. La pièce est rythmée, enjouée, le ton des acteurs est juste.



J'ai passé une bonne soirée. Je n'en demandais pas tant. Et j'ai vu mon premier Feydeau. Mais je ne lirai plus ses textes. C'est là que je voulais en venir.

C'est moi ou on est vendredi ?

J'ai un boulot intéressant. J'ai de la chance. Mais parfois... comment dire. C'est pas tous les jours évident. Et cette semaine est plutôt mal partie : j'en bave. Après quinze jours de vacances, deux moignons de semaine, une semaine complète. Wooow. Comment ça c'est pas encore vendredi ? Le poids de l'année se fait sentir, mais ce n'est pas le moment de relâcher !




J'ai l'impression d'être un gros chamallow qu'on aurait longtemps laissé au soleil. Mais qui devait revenir en région parisienne parce que finalement IT DOESN'T SMELL LIKE SUMMER ANYMORE ! J'ai envie de dormir, mais impossible de me coucher tôt le soir. Et le matin pourtant il faut se lever.

Cet après-midi, entre deux petites crises de nerf, j'ai réalisé qu'on était seulement mardi. Je suis sortie, j'ai pris un chocolat. Ca ne m'a pas consolée. Mardi. C'est usant les gamins. J'ai l'impression de prendre dix ans cette année.

Mais ce n'est pas grave. Même si la semaine a plutôt mal débuté, j'ai eu quelques petits moments sympathiques, des fous rires, de bonnes blagues. D'agréables retrouvailles.
Et quelques cours qui ont bien fonctionné.

C'est ça être prof : de longues journées mais le sentiment du travail accompli le soir. Parfois.

Un petit coup de pouce

Un petit coup de pouce pour mon blog...

http://www.boosterblog.com


samedi 9 mai 2009

Un petit secret

En fille bien éduquée, je connais mes basiques. Et LE basique pour une fille bien éduquée, c'est le démaquillage. Oui, le rituel disent certaines, la corvée disent d'autres. On dira que ça dépend des soirs. Et si en plus on a la peau sensible, alors... Mais il y a quelque chose qui peut rendre ce moment plus agréable : une lotion légère qui sent bon.
J'ai eu de la chance, car une très bonne amie toulousaine avait un secret : la mousse nettoyante de Caudalie.




Le flacon était posé sur une petite étagère de sa salle de bain, éclairé par les lumières faibles au dessus d'un miroir gigantesque. Le soir, elle me laissait avec plaisir essayer toutes les fioles, toutes les couleurs. Comme une petite fille dans un magasin de bonbons, sans le marchand qui râle. Et ensuite, l'apogée : la mousse nettoyante de Caudalie...

La mousse nettoyante de Caudalie. Rien que son nom est rempli de légèreté, de délicatesse. Le flacon est joli comme tout, la lotion se balade à l'intérieur. Et lorsque l'on ôte le capuchon, un petit diffuseur qui, ô miracle, transforme tout cela en une mousse onctueuse, légèrement parfumée et aérienne. Le petit bruit du diffuseur, une de mes nombreuses madeleines...





L'application est agréable, le maquillage n'y résiste pas, mais... ma peau sensible si ! Elle est toute fraîche, douce, attend juste sa crème pour aller dormir. Si je me tiens à ce rituel, elle semble très vite pure, et j'ai presque l'air en forme ! Et j'essaie de m'y tenir. Le démaquillage est rapide, moins fastidieux. Et le matin ? Le matin la mousse réveille ma peau tout doucement ! Formidable n'est-il pas ? C'est normal, il n'y a pas de savon, je ne le tolère pas, mais que des choses naturelles (raisin, la marque de fabrique de Caudalie, mais aussi sauge et camomille), sans l'odeur désagréable des produits bio (non ?)

Camille, merci pour ce précieux héritage !

When the going gets tough... what else ?


Ca y est, nous sommes au mois de mai. C'est-à-dire sur la pente ascendante.

Cette année n'a pas été simple pour moi. Nouvelle ville, nouveau boulot, nouvelles personnes (beaucoup beaucoup beaucoup), nouveau mode de vie. Sans parler du reste. Mais je suis très très fière de me sentir prête à affronter la suite. Et tout ça grâce à mes petits bonheurs du quotidien qui m'ont sauvée. Au milieu de tout ça, on trouve :

:) Le cinéma avant tout. Parce que pendant deux heures je pense totalement à autre chose. Je peux le dire, cette année le cinéma a été ma planche de salut. Et j'ai pris mes habitudes. Mon cinéma est moche, trop fréquenté, pas toujours bien. Mais c'est là que je m'isole et que je me déconnecte. C'est un peu mon bain à bulles à moi (eh oui, sans baignoire, faut bien trouver un plan B pour se détendre).

:) La musique. Bizarrement, quand les choses vont mal, je ne peux plus écouter la moindre note. Ca me fait pleurer. Par contre, dès que ça va un peu mieux c'est reparti : mp3 au moins 2 heures par jour. Vive les transports !

:) La radio ! Parce qu'une émission drôle et intéressante c'est mieux que des anti dépresseurs. Hein doc ?

:) Me faire un petit suisse avec plein de sucre, un peu de miel dans mon bol vert. Me faire un fondant au chocolat. Me faire un bon morceau de fromage.

:) Boire une bonne tasse de thé (j'en ai tout un tas, et là, comme ça, je serais incapable d'en choisir un) avec du pain d'épice.... Rien que d'en parler j'en salive. Je reviens dans deux minutes.

:) Traîner des heures entières dans les rayons de la FNAC, à feuilleter les livres, passer les DVD en revue.

:) Partir. Même seule. Allez prendre l'air, avec mon appareil photo, et ramener des dizaines de clichés de ce que j'ai vu. Je les garde sur mon PC, elles défilent. J'aime ça, vraiment. Voir du pays, voir mes photos. Elles ne sont pas d'une très grande qualité artistique, mais ce n'est pas grave.

To be continued...

When the going gets tough... what about an english comedy ?





Je sors tout juste de Easy Virtue.

Si j'ai gardé le titre du film ce n'est pas pour faire de l'élitisme cinématographique (vous savez, ces gens qui refusent de franciser quoi que ce soit et vous font "ah mais si, comment dit-on en français déjà ?"). Non, c'est simplement parce qu'une fois de plus JE NE COMPRENDS PAS les choix des traducteurs. Mais pourquoi, pourquoi, alors que le titre original est si joli, avoir choisi quelque chose d'aussi frivole, d'aussi insignifiant que Un mariage de rêve. Ce titre m'évoque les films pour midinettes, les comédies fades, les jennifer aniston (pardon). Or, il n'en est rien.


Quel magnifique film. Soigné, léger et touchant, drôle. Un film d'époque terriblement moderne. Grâce aux acteurs déjà. Jessica Biel, incroyable. Je l'ai trouvée très juste, élégante et insolente, drôle avec classe. Je connaissais très peu cette actrice et j'avoue avoir été très agréablement surprise.







Kristin Scott Thomas ensuite, dans le rôle de la vieille anglaise froide. Elle aurait pu tomber dans le cliché, et c'est loin d'être le cas. Elle en fait un personnage drôle et attachant. Colin Firth (qui porte décidément bien le costume !) est plutôt inattendu. Barbe désabusée et cynisme désopilant, il donne très justement le réplique à Jessica Biel. Un régal ! Les autres personnages sont plutôt fouillés, ne tombent pas, à mon sens, dans le stéréotype. On retrouve Kris Marshall, déjà vu dans Joyeuses funérailles (un délice so british too !), moins déjanté, mais très amusant.

J'en oublie de faire un rapide synopsis. John, fils d'une riche famille anglaise, s'éprend d'une aventurière américaine, belle, l'épouse. Mais Larita (Jessica Biel) n'est pas exactement ce à quoi s'attendait sa belle mère. Larita n'est pas de celles qui se plient devant l'ennemie. La guerre est déclarée. A grands coups de répliques assassines, de manigances et sous le regard atterré ou complice de la famille.





Tout ce petit monde valse dans un décor splendide, une immense propriété au coeur de la campagne anglaise. J'ai lu qu'en réalité le film avait été tourné dans trois endroits différents. C'est incroyable, on n'y voit que du feu. Les lumières sont sublimes, les costumes tout autant (voir les scènes de chasse à courre, les robes de Jessica Biel, ou tout simplement les tenues des années 30). Cigarettes, mini-vagues, musique entraînante, rien ne manque. La musique, oui. Point important ! Une belle reprise de Sex bomb, un tango lascif, ou encore Let's misbehave, que j'avais entendu (et aimé) dans un épisode de Desperate Housewives
Autre chose m'a enchantée. Les gros plans qui isolent les personnages ou la voiture, souvent décalés, et les plans "reflet", qui captent les mimiques des personnages dans un plat ou une boule de billard. Cela rajoute à la modernité du film. D'après moi.





Quand je dis que je n'aime pas les comédies... je laisse une place spéciale à la comédie anglaise qui offre souvent un pur moment de régal, comme c'est le cas ici.

vendredi 8 mai 2009

Smells like summer spirit

Ça sent le soleil. Même à Paris. Pas tous les jours, mais c'est déjà pas mal. Ce temps là, ça fait partie des choses qui font que je me sens un tout petit peu chez moi. En arrivant ici, j'ai dû m'habituer au gris, au froid, aux transports, à la mauvaise humeur ambiante. Pas si simple. D'autant qu'il fallait le faire presque seule. Mais depuis plusieurs semaines, il fait bon, et j'arrive presque à apprécier Paris à sa juste valeur. Deuxième souffle.
Les transports sont moins pénibles, les gens toujours de mauvaise humeur mais moi beaucoup moins. Tout ça donne envie d'aller se prélasser en bord de Seine, ou dans un parc. La semaine dernière, j'étais à Londres avec quelques amies. Il a fait beau, même chaud. Et nous avons redécouvert la joie de pouvoir respirer en ville : Hyde Parc, un océan de verdure en plein centre ou Kew Gardens qui regorge d'arbres et de nature.

C'est ce qui manque à Paris, c'est ce qui manque à la provinciale que je suis : de l'air, du vert, un horizon (les Pyrénées ?).
En tout cas, moi le soleil, ça me réchauffe le coeur !


Un luxe incontournable ou comment mettre les compteurs à zéro en milieu de semaine.

Parlons un peu sérieusement. Après une longue semaine de travail harassante, ... non en fait après trois jours de travail harassants, rien de tel qu'un moment entre copines à se prélasser. Et pour ça, une solution radicale : le hammam.
Je suis une habituée des hammams. J'y allais très régulièrement lorsque je vivais à Toulouse et à Bordeaux. J'aime l'ambiance, l'odeur d'eucalyptus, j'aime être toute flagada en sortant de là, et me sentir toute propre pour continuer la semaine !

A Paris, la tache s'avère des plus simples : la grande mosquée de Paris. Le cadre est absolument fabuleux. Moi qui vient de passer dix jours à sillonner le Maroc, je soigne ma nostalgie à grands coups de thé, de couleurs chaudes, de massages aux huiles. Un pur régal. Du Maroc justement, j'ai rapporté trois petits pots de savon noir pour mes acolytes et moi-même...
Le rituel du hammam est très simple, même pour le néophyte. Et on sait bien que le savon noir est un peu la clé de voute d'une après-midi hammam. Celui-ci semblait "artisanal". C'est-à-dire qu'il sentait quand même très fort. Sans doute une preuve de son authenticité loin de ces savons aseptisés des supermarchés, avons nous dit, pour nous rassurer ! Une petit friction sous la douche, un bon moment à perdre la notion du temps dans une salle chaude, emplie de vapeur, où l'on se distingue à peine, dans la calme, à papoter à voix basse, à rire, une salle plus chaude encore. Et puis le coup de grâce : le gant. Pour avoir été décapée par une gentille dame, je le fais dorénavant moi-même ! Quel bonheur de se sentir tout propre juste après ça !

Hier, nous y sommes encore restées trois heures. Qui défilent à une vitesse folle. Les jambes dans l'eau glacée, les épaules au chaud, autour d'un petit bassin, on oublie tout. Même les petites terreurs qui, la veille encore, nous excédaient ! Un régal ! Et en prime une peau toute douce, soyeuse et régénérée. C'est pour moi un petit luxe incontournable.

Trois heures plus tard, donc, on se replonge avec délice dans la vie parisienne, avec la vague impression de flotter sur un petit nuage. Le bonheur !

Le marathon du cinéma ou comment rattraper trois semaines de retard


Autant le dire tout de suite, j'adore le cinéma. J'adore pour tout un tas de raison, de la plus noble à la plus triviale. J'adore le cinéma parce qu'il va souvent chercher des émotions qui ne se montrent jamais autrment. J'aime le cinéma parce qu'il offre toujours de belles surprises. J'aime le cinéma parce que les mauvais films servent à faire savourer plus encore les bons. J'aime le cinéma parce pendant deux heures on vient me raconter une histoire.

J'aime le cinéma parce qu'il fait évoluer mon regard. Esthétiquement parlant surtout.

Bref. Cela étant, il est vrai qu'une semaine sans cinéma, c'est un peu comme un prof sans élèves. Pas de spectacle. Ces trois dernières semaines, pas une seule séance. La faute aux vacances, la faute à la reprise. Alors dès lundi, ce fut la ruée. Par où commencer...

Le réflexe OSS peut-être. Parce que je l'attendais depuis des moi, avec l'éternelle appréhension que suscite la suite d'un film que l'on a aimé. Et je n'ai pas été déçue. Honnêtement très drôle, Jean Dujardin y est toujours très bon à mon sens. Pus de second degré encore, plus d'insolence. La saga OSS semble reconductible à l'infini, mais ici, le personnage change déjà quelque peu. Certes, l'effet de surprise est émoussé, mais la satire prend plus de place encore. Les dialogues sont très efficaces, et Jean Dujardin a une expressivité telle qu'il est vraiment irrésistible ! Des situations incongrues (à se demander au milieu du film :"mais comment a-t-on pu en arriver là ?"), des répliques bien pensées. Les préjugés s'enchaînent à une vitesse folle, et m'ont rendu ce film irrésistible.
A dire vrai, je ne suis pas une grande fan de comédies françaises. Mais OSS dépasse les clichés du genre, les canons du politiquement correct. Un peu.

Une surprise ensuite avec Romaine par -30. Comédie française. L'horaire devait convenir, je me suis dit pourquoi pas. Je n'avais vu que les affiches de ce film, et j'ai toujours un excellent souvenir de Sandrine Kiberlain dans Beaumarchais ou Rien sur Robert, de sa simplicité, de sa voix et de ses yeux. Et là, je l'ai retrouvée telle que je l'avais appréciée. Drôle, simple. L'histoire est assez fantaisiste. Jetée dans un avion pour Montréal par son fiancé, Romaine pense qu'elle va mourir et décide de lui avouer tout ce qu'elle n'a jamais pu lui dire. S'en suit une rupture, qui conduit le personnage a errer, au fil des rencontres dans ce Canada froid et hostile. Mais on se rend vite compte que c'est avant tout elle-même qu'elle cherche. Ici encore, de drôle de situations, des répliques souvent bien léchées, et une bande son très sympa. J'ai retrouvé avec délice le "Jimmy" de Moriarty qui m'avait accompagnée un soir en rentrant à Paris. Un joli souvenir. L'ensemble est frais et assez détonnant. Jolie surprise !


Je ne m'attarderai pas sur Dans la Brume électrique... Je n'étais pas en condition, le film traîne en longueur et ... je me suis endormie. Honte à moi. De toute façon cette sombre histoire de fantômes ne m'aurait pas plu. Sans regret.



Sur les conseils de ma radio préférée, j'ai couru voir Still Walking. Un joli film, étonnant. Quinze ans après la mort accidentelle de leur fils, une famille organise une dîner à sa mémoire. L'histoire se passe au Japon, ce qui esthétiquement est déjà très intéressant. La caméra reste toujours immobile. C'est frappant. Je ne sais pas si j'avais déjà vu un film entier construit sur une succession de plan totalement immobiles. Sans doute. Mais je ne m'en était jamais aperçue. Sans doute cela joue-t-il dans cet impression d'engluement que j'ai eu. Cette famille ne peut se détacher de leur fils aîné. C'est beau, léger, sans tomber dans le mélodrame. L'émotion était bien présente, et j'en suis sortie légère et touchée. Ce qui est assez rare pour être souligné.

Enfin mercredi, Toute l'histoire de mes échecs sexuels. Etrange film, une peu le Supersize me du sexe, ou comment un jeune trentenaire revient sur les échecs de ses relations amoureuses pour comprendre ce qu'il est aujourd'hui. Une quête de soi encore, qui ne manque pas d'humour. Il s'agit, sans trop en dévoiler, d'une sorte de documentaire. J'ai eu du mal à savoir ce qui était vrai, ce qui était faux. Le montage est sympa, il joue beaucoup dans l'effet comique. Les petites ellipses, les situations cocasses, les actrices féminines tantôt excentriques tantôt touchantes font de ce film quelque chose d'agréable, sans pour autant le rendre exceptionnel. Je ne lui en demandais pas tant.


Quatre jours cinématographiquement bien remplis ! J'ai rattrapé mon quota, ça fait du bien !




To be continued...

The girl next door... ou le choix délicat d'un nom de plume

Non que j'accorde une quelconque valeur littéraire à ce blog, mais quand il s'agit d'écrire, on ne rigole pas. On m'a toujours appris que le passage à l'écrit contenait quelque chose de solennel, de sacré presque ( Woow. Deuxième article et je monte déjà sur mes grands chevaux, je ne pensais pas en arriver là si tôt).

Tout cela pour dire qu'il ne s'agissait pas non plus de rendre la chose vulgaire. Et cela passe d'abord par le choix d'un pseudo. Et là, c'est toujours la même chose. Comment se résumer, donner envie, suggérer sans dévoiler, en si peu de mot. Cela tiendrait-il finalement de la séduction ? Pas si simple. Qu'attend-on d'un blog ? Pour en avoir consulté un certain nombre, j'avoue être étonnée devant la diversité de ce que j'ai lu. Du blog d'ado, trivial et sans grand intérêt pour l'internaute lambda, à la chronique fine et inspirée, en passant par les pages ultra-féminines regorgeant de bons plans ou le blog publicitaire. Finalement, chacun y trouve son compte, chacun dose ce qu'il a envie de livrer, de partager ou d'exposer. Et en bonne néo-citoyenne de la blogosphère, je m'appliquerai à doser à mon tour !

"The girl next door", c'est finalement celle qui vit à côté de chez soi, qui rentre tard après sa journée de boulot, fait du bruit dans les escaliers, avec ses talons. Puis avec sa musique. Qui a toujours besoin d'un service le dimanche matin. Celle qui sait si bien s'enfermer dehors... Mais finalement celle qui nous ressemble aussi. Et mon blog sera (je l'espère du moins) un peu de tout cela réuni : un peu de ce que j'aime avec parcimonie, les bruits des talons, sans avoir à venir arroser les plantes ! C'est finalement peu de moi que contient ce nom, mais beaucoup de tout le monde !

To be continued...

Mon blog et moi

Alors voilà.

Ca a commencé comme ça, comme dirait l'autre. Déjà plusieurs mois que j'erre aux marges de la blogosphère, que j'observe, que j'aquiesce ou que je m'insurge, que j'ose parfois un commentaire. Vient le moment où un peu d'espace personnel s'impose. C'est désormais chose faite. Ou à peu près.

Alors voilà. Il est tout neuf, tout moche et tout timide encore. Il ne tient pas encore debout. Mais il prendra sûrement des forces dans les semaines à venir.

To be continued...