samedi 9 mai 2009

When the going gets tough... what about an english comedy ?





Je sors tout juste de Easy Virtue.

Si j'ai gardé le titre du film ce n'est pas pour faire de l'élitisme cinématographique (vous savez, ces gens qui refusent de franciser quoi que ce soit et vous font "ah mais si, comment dit-on en français déjà ?"). Non, c'est simplement parce qu'une fois de plus JE NE COMPRENDS PAS les choix des traducteurs. Mais pourquoi, pourquoi, alors que le titre original est si joli, avoir choisi quelque chose d'aussi frivole, d'aussi insignifiant que Un mariage de rêve. Ce titre m'évoque les films pour midinettes, les comédies fades, les jennifer aniston (pardon). Or, il n'en est rien.


Quel magnifique film. Soigné, léger et touchant, drôle. Un film d'époque terriblement moderne. Grâce aux acteurs déjà. Jessica Biel, incroyable. Je l'ai trouvée très juste, élégante et insolente, drôle avec classe. Je connaissais très peu cette actrice et j'avoue avoir été très agréablement surprise.







Kristin Scott Thomas ensuite, dans le rôle de la vieille anglaise froide. Elle aurait pu tomber dans le cliché, et c'est loin d'être le cas. Elle en fait un personnage drôle et attachant. Colin Firth (qui porte décidément bien le costume !) est plutôt inattendu. Barbe désabusée et cynisme désopilant, il donne très justement le réplique à Jessica Biel. Un régal ! Les autres personnages sont plutôt fouillés, ne tombent pas, à mon sens, dans le stéréotype. On retrouve Kris Marshall, déjà vu dans Joyeuses funérailles (un délice so british too !), moins déjanté, mais très amusant.

J'en oublie de faire un rapide synopsis. John, fils d'une riche famille anglaise, s'éprend d'une aventurière américaine, belle, l'épouse. Mais Larita (Jessica Biel) n'est pas exactement ce à quoi s'attendait sa belle mère. Larita n'est pas de celles qui se plient devant l'ennemie. La guerre est déclarée. A grands coups de répliques assassines, de manigances et sous le regard atterré ou complice de la famille.





Tout ce petit monde valse dans un décor splendide, une immense propriété au coeur de la campagne anglaise. J'ai lu qu'en réalité le film avait été tourné dans trois endroits différents. C'est incroyable, on n'y voit que du feu. Les lumières sont sublimes, les costumes tout autant (voir les scènes de chasse à courre, les robes de Jessica Biel, ou tout simplement les tenues des années 30). Cigarettes, mini-vagues, musique entraînante, rien ne manque. La musique, oui. Point important ! Une belle reprise de Sex bomb, un tango lascif, ou encore Let's misbehave, que j'avais entendu (et aimé) dans un épisode de Desperate Housewives
Autre chose m'a enchantée. Les gros plans qui isolent les personnages ou la voiture, souvent décalés, et les plans "reflet", qui captent les mimiques des personnages dans un plat ou une boule de billard. Cela rajoute à la modernité du film. D'après moi.





Quand je dis que je n'aime pas les comédies... je laisse une place spéciale à la comédie anglaise qui offre souvent un pur moment de régal, comme c'est le cas ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire