vendredi 8 mai 2009

Le marathon du cinéma ou comment rattraper trois semaines de retard


Autant le dire tout de suite, j'adore le cinéma. J'adore pour tout un tas de raison, de la plus noble à la plus triviale. J'adore le cinéma parce qu'il va souvent chercher des émotions qui ne se montrent jamais autrment. J'aime le cinéma parce qu'il offre toujours de belles surprises. J'aime le cinéma parce que les mauvais films servent à faire savourer plus encore les bons. J'aime le cinéma parce pendant deux heures on vient me raconter une histoire.

J'aime le cinéma parce qu'il fait évoluer mon regard. Esthétiquement parlant surtout.

Bref. Cela étant, il est vrai qu'une semaine sans cinéma, c'est un peu comme un prof sans élèves. Pas de spectacle. Ces trois dernières semaines, pas une seule séance. La faute aux vacances, la faute à la reprise. Alors dès lundi, ce fut la ruée. Par où commencer...

Le réflexe OSS peut-être. Parce que je l'attendais depuis des moi, avec l'éternelle appréhension que suscite la suite d'un film que l'on a aimé. Et je n'ai pas été déçue. Honnêtement très drôle, Jean Dujardin y est toujours très bon à mon sens. Pus de second degré encore, plus d'insolence. La saga OSS semble reconductible à l'infini, mais ici, le personnage change déjà quelque peu. Certes, l'effet de surprise est émoussé, mais la satire prend plus de place encore. Les dialogues sont très efficaces, et Jean Dujardin a une expressivité telle qu'il est vraiment irrésistible ! Des situations incongrues (à se demander au milieu du film :"mais comment a-t-on pu en arriver là ?"), des répliques bien pensées. Les préjugés s'enchaînent à une vitesse folle, et m'ont rendu ce film irrésistible.
A dire vrai, je ne suis pas une grande fan de comédies françaises. Mais OSS dépasse les clichés du genre, les canons du politiquement correct. Un peu.

Une surprise ensuite avec Romaine par -30. Comédie française. L'horaire devait convenir, je me suis dit pourquoi pas. Je n'avais vu que les affiches de ce film, et j'ai toujours un excellent souvenir de Sandrine Kiberlain dans Beaumarchais ou Rien sur Robert, de sa simplicité, de sa voix et de ses yeux. Et là, je l'ai retrouvée telle que je l'avais appréciée. Drôle, simple. L'histoire est assez fantaisiste. Jetée dans un avion pour Montréal par son fiancé, Romaine pense qu'elle va mourir et décide de lui avouer tout ce qu'elle n'a jamais pu lui dire. S'en suit une rupture, qui conduit le personnage a errer, au fil des rencontres dans ce Canada froid et hostile. Mais on se rend vite compte que c'est avant tout elle-même qu'elle cherche. Ici encore, de drôle de situations, des répliques souvent bien léchées, et une bande son très sympa. J'ai retrouvé avec délice le "Jimmy" de Moriarty qui m'avait accompagnée un soir en rentrant à Paris. Un joli souvenir. L'ensemble est frais et assez détonnant. Jolie surprise !


Je ne m'attarderai pas sur Dans la Brume électrique... Je n'étais pas en condition, le film traîne en longueur et ... je me suis endormie. Honte à moi. De toute façon cette sombre histoire de fantômes ne m'aurait pas plu. Sans regret.



Sur les conseils de ma radio préférée, j'ai couru voir Still Walking. Un joli film, étonnant. Quinze ans après la mort accidentelle de leur fils, une famille organise une dîner à sa mémoire. L'histoire se passe au Japon, ce qui esthétiquement est déjà très intéressant. La caméra reste toujours immobile. C'est frappant. Je ne sais pas si j'avais déjà vu un film entier construit sur une succession de plan totalement immobiles. Sans doute. Mais je ne m'en était jamais aperçue. Sans doute cela joue-t-il dans cet impression d'engluement que j'ai eu. Cette famille ne peut se détacher de leur fils aîné. C'est beau, léger, sans tomber dans le mélodrame. L'émotion était bien présente, et j'en suis sortie légère et touchée. Ce qui est assez rare pour être souligné.

Enfin mercredi, Toute l'histoire de mes échecs sexuels. Etrange film, une peu le Supersize me du sexe, ou comment un jeune trentenaire revient sur les échecs de ses relations amoureuses pour comprendre ce qu'il est aujourd'hui. Une quête de soi encore, qui ne manque pas d'humour. Il s'agit, sans trop en dévoiler, d'une sorte de documentaire. J'ai eu du mal à savoir ce qui était vrai, ce qui était faux. Le montage est sympa, il joue beaucoup dans l'effet comique. Les petites ellipses, les situations cocasses, les actrices féminines tantôt excentriques tantôt touchantes font de ce film quelque chose d'agréable, sans pour autant le rendre exceptionnel. Je ne lui en demandais pas tant.


Quatre jours cinématographiquement bien remplis ! J'ai rattrapé mon quota, ça fait du bien !




To be continued...

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